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 perhaps we are what we dream.

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Louie Sejdic

Louie Sejdic
Date d'arrivée : 19/02/2016
Messages : 8
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Name : oaristys.
ID card : jack o'connell, (c) leave.
Age : trente-deux ans.
Work/Studies : royal navy's lieutenant.

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MessageSujet: perhaps we are what we dream.   perhaps we are what we dream. EmptyVen 19 Fév - 13:48


louie sejdic
“the books were the closest thing he had to furniture,
and he lived in them the way other men live in easy chairs.”

âge trente-deux ans. lieu de naissance dublin, irlande. origines|nationalité nationalité irlandaise, origines arméniennes. statut civil célibataire. il a été amoureux, très jeune, en irlande, mais son destin de militaire a ruiné ses perspectives d'avenir. emploi|études il lisait, plus jeune, mais n'eut jamais l'opportunité de penser à un métier en rapport avec les lettres ; par convention familiale, il devint militaire dans la marine anglaise, la royal navy, jusqu'à devenir lieutenant. situation familiale un père marin, mort à présent, un frère aviateur, mort également, et une mère vivant seule à dublin dans la maison de famille. passe-temps libéré de l'armée depuis quelques mois seulement, il envisage de retourner en irlande mais n'arrive pas à passer le pas, à chasser ses amertumes, ses vieux démons, pour retourner en terre natale. bloqué en angleterre, il y erre, sans envies et sans futur, avec cette impression lourde à porter d'avoir tout perdu. souvenir d'enfance lorsqu'il enfilait le premier costume de marin de son père ; jamais il n'a vu une telle fierté dans le regard de ses parents, excepté pendant ces instants aujourd'hui, il déplore ce souvenir qui le hante. secret inavouable il en veut terriblement à son père de l'avoir entrainé, tant d'années, dans une vie qui n'était pas faite pour lui. premier baiser tout jeune, dans les rues de dublin, tout près de chez elle et trop loin de chez lui, cette odeur de cheveux trempés par la bruine et de peau blanche tachée de son. pire peur sa vie, peut-être, aussi désespérant que cela puisse paraitre. et, en second lieu, d'avoir laissé un homme mourir dans l'eau sans avoir sauté pour l'aider (ce que personne n'a fait sur le bateau). rêve le plus fou tout recommencer. porte-bonheur la photo, en noir et blanc, à l'ancienne, d'Aslinn. elle la lui avait offerte à l'époque où ils sortaient ensemble, prévoyant un avenir qui ne se réaliserait jamais. à l'armée, on disait qu'un homme avec une photo de femme dans la poche intérieure, contre le coeur, ne pouvait pas mourir. on le disait avec humour. traits de caractère sombre, anéanti, amer, parfois brutal, profondément fragile, casse-cou (voire suicidaire), drôle à ses heures (l'alcool aidant), très irlandais, in fine. groupe dead in the water.

“ moving on means we have to protect ourselves.
1. Louie a beaucoup lu pendant son enfance, sa tendre jeunesse, jusqu'à ce que le besoin (le devoir ?) de satisfaire les exigences de son père lui fasse abandonner les livres pour se consacrer à l'armée. Pourtant, même là-bas, il continuera de lire, des auteurs américains, anglais et irlandais notamment. 2. Il n'a jamais cherché à retrouver son amour de jeunesse, sachant déjà qu'ils ne sauraient se retrouver : d'abord, elle est sans doute mariée et mère à cette heure, ensuite, il en a trop vu, il a trop changé pour se sentir capable d'infliger à cette femme qu'il a tant aimé l'être sombre qu'il est devenu. C'est sans appel, elle n'existe plus qu'en tant que souvenir d'un autre temps, d'une autre vie. 3. Il a tué, oui, même s'il n'en parle jamais, il a tué dans la panique, la cohue, sans se rendre compte de qui ou quoi il avait touché, il a tiré en même temps que les autres, bousculé, tout ça a forgé en lui une violence qui s'empare de lui dans des instants où il ne se maitrise plus. Sous les effets de l'alcool, elle revient, plus forte que jamais, les souvenirs traumatisants des accostages de bateaux pirates remplis de cadavres (et désertés par les mercenaires, évidemment...) reviennent en flashs assourdissants, créent des étincèles et des pétards tout autour de lui, et il sombre à nouveau, il revient là-bas, sur l'eau, là d'où il n'est sans doute jamais reparti. 4. Louie boit, plus qu'avant, surtout depuis le retour sur la terre ferme, parce que quoi qu'on en dise, l'alcool rend les souvenirs plus doux, plus épais, nuageux. Sombrer dans un état de semi-inconscience lui fait du bien, le soulage de lui-même. En effet, il a été, pendant son séjour militaire, implacable, droit, féroce, un lieutenant idéal, jusqu'au burn out d'à présent. Celui qu'il est vraiment, et qui n'aurait jamais été capable de faire la guerre sans revêtir le déguisement du "fils de marin idéal", il le sent peser dans son squelette, dans son esprit, et c'est trop lourd pour lui. 5. En tant que lieutenant, il n'a pas souvent pu s'adonner aux jeux préférés des marins à l'armée, mais à présent, il s'adonne aux jeux de cartes, une activité qui lui plait énormément. On peut souvent le croiser dans certains bars de la ville, à une table de jeu, un éventail de cartes en main et un sourire en coin, impossible à percer. 6. Il se bat, trop souvent, ayant sans doute passé beaucoup de temps à empêcher ses marins de se battre entre eux. A présent c'est son tour, comme il dit, même si cette violence ne mène à rien d'autre qu'à l'auto-destruction. La présence des enfants le calme beaucoup (comme le garçon de neuf ans, fils du tenancier de son bar de prédilection, seul capable de tenir une longue discussion avec lui, et même de lui arracher un rire vrai), ainsi que celle de certains animaux, comme les chiens. 7. Lentement, il se replonge dans les livres. Il pose un pied timide, comme un chat agacé, dans la librairie de la petite ville morne, sachant que sa place n'est pas ici, se sentant comme un traite à la littérature pour lui avoir tourné le dos quand elle l'appelait pourtant. Pendant ses nuits blanches (et elles sont nombreuses), penché sur la table de bois de la chambre qu'il loue au-dessus d'un bar, il se risque parfois à écrire... avant d'avaler trois somnifères pour se laisser tomber sur les draps qu'il n'a pas défaits. 8. Il aurait bien besoin d'être entouré et pourtant, c'est sans cesse la solitude qu'il recherche, partant se promener loin de la ville, dans les lieux les plus sauvages et esseulés qu'il peut trouver, de longs après-midis, pour ne revenir qu'à la tombée du jour. 9. Il doit, il le sait, retourner en Irlande, voir sa mère, devenir ce qu'il doit devenir : son unique fils restant, le dernier homme de la famille. Il sait, déjà, qu'elle le verra comme un double de son père, lorsqu'il sonnera chez elle vêtu de son costume officiel de lieutenant, il sait déjà que, pour la faire pleurer, il lui adressera un salut militaire, et fera claquer ses bottes l'une contre l'autre. Il redoute plus que jamais cet instant, qui, encore une fois, l'éloignera de lui-même. 10. Avant de partir à l'armée, il s'est fait tatouer sur l'omoplate un extrait de poème de Yeats, représentant l'Irlande à ses yeux, disant le bien connu : those dancing days are gone.


pseudo|prénom oaristys., alizé âge|lieu de résidence je suis un ancêtre, parisien de surcroit. connexion très souvent en semaine, moins le week-end. avatar jack o'co. nature du personnage inventé. commentaires /. crédits Laura Hillenbrand, Seabiscuit : an American Legend.


Dernière édition par Louie Sejdic le Lun 22 Fév - 17:34, édité 6 fois
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Louie Sejdic

Louie Sejdic
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MessageSujet: Re: perhaps we are what we dream.   perhaps we are what we dream. EmptyVen 19 Fév - 13:48

J'avais décidé d'être contre le déterminisme. Vous savez, ce pessimisme neo-zolatien qui nous oblige à nous apitoyer sur nous-mêmes, ou encore à déprécier ceux qui n'ont pas eu notre chance. Je pensais, en quelque sorte, que le monde me méritait, comme il méritait les personnes qui l'aiment et se donnent du mal pour l'aimer avec ses défauts, ses injustices, ses infamies. J'avais foi en l'homme, car je pensais que le mal qu'il faisait n'était du qu'au fantôme ténébreux et justicier des débuts de l'humanité, de la sauvagerie bestiale dont l'homme tentait, tant bien que mal, de se défaire. Je ne croyais pas en Dieu, du moins, je faisais semblant devant mes parents. Dès l'âge de cinq ans, je savais que Dieu ressemblait bien trop aux hommes pour trouver sa véritable place dans l'avant tout et l'au-delà. Je sentais la présence de Dieu plus encore, mieux encore que tout religieux: je savais qui il était. Dieu était l'homme. C'était décevant, mais c'était ainsi, et mon amour de la vie n'en décroissait pas pour autant. Il y a deux sortes de personnes. Celles qui voient le bien parce qu'elles n'ont jamais connu le mal, et qui cessent d'y croire à peine elles l'ont frôlé. Et il y a les entêtées, les folles d'amour et les passionnées, les terrestres, les vaginales, les mères-nées, celles qui, malgré toutes les cicatrices que le mal humain a pu laisser sur leur peau et leur âme, continuent d'aimer. Continuent de chercher l'homme bon, ou plutôt, le bon de l'homme, et de s'y accrocher comme on s'accroche à un sourire de lune un soir d'été où tout est trop noir. J'étais de ceux-là, amoureux aveugles de l'humanité et de la vie qui l'emporte, guidés par leurs tripes, leurs estomacs, leurs vagins. Leurs illusions.

Hartlepool, sa couverture de ciel gris, ses maisons colorées bordant le récif abrupt qui mène à la mer. Sage et calme, comme la ville elle-même. Ils appellent ça « le repos du guerrier ». Passer de la tempête au large à la sérénité des côtes, en un claquement de doigts, et penser que tout ira bien. Il paraît que personne n’est jamais là où il doit être. Toujours ailleurs ou à côté. Les mains enfoncées dans les poches larges de son duffle-coat, capuche repliée par-dessus la tête, il laisse ses prunelles emporter son esprit dans la mémoire, les infinis pigments du souvenir s’évadant de lui et longeant la surface nette de la mer.

Au bout de quelques mois, le raï vieillot qui passe sur les radios de la mer d’Oman devient insoutenable. Est-ce que ce peuple sait chanter autre chose ? On finit par croire que non, et on balance dans le HMS Daring nos vieux cd style Between the Buttons. Ça fait un moment que la nuit a cessé de nous faire peur. Mais l'a-t-on jamais craint? Les gars sont assis ou allongés dans les hamacs dépliés autour du feu qui crépite et que l’embrun n’a pas encore trempé, d'autres le cul sur leur sac à dos, d'autres carrément étalés contre les sacs de sable. Les cheveux collés par l’air mouillé de l’océan indien (de toute façon, on le bouffe toute la journée, on a fini par l'avoir dans la peau, incrusté sous les ongles, dans les dents, à l'intérieur du nez, on est faits d’embruns), certains appuyés contre l'avant du bastingage. Les bières qu'on cogne les unes contre les autres teintent le rock éraillé d'une note faussement joyeuse : on boit ce qu'on a, et ça suffit pas à nous faire oublier ce dont personne ne parle. Louie vise l'horizon vide de la pointe de son colt m4, accroupi derrière un mât. Il a l'impression que la visibilité merde un peu, à moins que ce soit ce putain d’embrun incrusté dans les yeux qui floute sans arrêt la perception... Le prénom « Andrew » lui parvient depuis le feu de camp improvisé dans un bidon d’essence. il jette un œil de côté, sans lâcher sa visée. Williamson est en train de mimer une pipe avec sa main et sa joue devant Andrew Waylis. Louie secoue la tête, désespéré, et redresse le colt pour retenter une visée. Les éclats de rire des gars dans affalés contre les sacs de sable le hérissent soudain et il ferme les yeux pour tenter de retrouver son calme. ils sont fatigués, ils ont besoin de lâcher la pression, les engueuler ne leur servira pas. — Tu suces pour … attends... trois dollars ? Rires gras. — Soixante-sept roupies ? Louie jette à nouveau un œil au groupe, et son regard se pose sur Andrew, en train de se faire vanner. Forcément, il est jeune, blond, sec, avec sa gueule d'ange, il allait forcément se faire vanner par le groupe, quel que soit son grade. Mais les yeux de Louie se plissent pour mieux distinguer le visage d'Andrew. la vanne semble mal passer. L’expression d'andrew est fermée et... ses mains sont crispées contre sa carabine. Tout se passe alors très vite. Louie comprend que la vanne n'en est absolument pas une, se lève d'un bond, saute par dessus les caissons et les sacs et s'avance d'un pas rapide vers le feu de camp. Les plaisanteries s'arrêtent à peine a-t-il posé un pied au milieu du cercle de soldats. il cale son colt contre son dos et ses deux mains soulèvent Williamson et Carter par leur uniforme. il les traine à l'écart et les balance tous les deux contre le mât, sur lequel ils rebondissent, le souffle coupé. Sans prévenir, Louie braque son m4 sur les deux soldats et vise. — Lieutenant... Louie les regarde des deux yeux, l'un au travers le viseur, l'autre au travers l'atmosphère. — Un truc que vous avez pas compris les gars : on pourra pas tous rentrer au bercail. La guerre, ça fait des morts, vous le savez ça ? Pas toujours les bons, mais ça en fait un paquet. Et, vous voyez, au Pakistan, on meurt pas assez. C'est ce que pense notre gouvernement, et c'est ce qu'il a dit dans une lettre arrivée pas plus tard que ce matin. Sacrifier plus de soldats anglais pour la gloire de la nation. Pour montrer qu'on se touche pas pendant cette mission, pour qu'on parle de nous aux informations, vous pigez ? Non, ils pigent que dalle si ce n'est ce putain de colt à quelques centimètres de leur putain de front. — J'ai dit oui, moi, poursuit Louie, toujours aussi calme et tendu à la fois. — Ouais pour plus de morts, à condition que je choisisse qui part et qui reste. Il charge et les deux soldats s'écrasent en arrière contre le mât, métallique tétanisés. — Hier j'ai perdu Anton et James, et qu'est-ce qu'il me reste ? Deux connards comme vous ? Non les gars, non, ça je l'accepte pas. Anton et James sont pas morts pour que deux sous-merdes comme vous puissiez respirer, bouffer, boire, chier et se foutre de la gueule d'un soldat. Alors je vais vous laisser le choix. Un choix plutôt large, vous me remercierez plus tard. Je peux vous buter immédiatement, vous sentirez rien passer parce que le tir sera tellement énorme que vos têtes exploseront en entier sur le coup. J'écrirai une lettre à vos copines pour leur dire que vous avez été de braves petits héros mais que, malheureusement, deux méchants pirates enturbannés vous ont balancé une grenade sur la gueule. Je leur dirai de pas vous pleurer trop longtemps parce que vous étiez quand même deux pauvres merdes, parole de lieutenant. Second choix, je peux appeler Achraf, là bas, de l'autre côté de la zone, et lui proposer deux de mes gars pour vider les couilles des siens. Je vous escorte jusqu'à là bas, je vous lâche dans un canau sécurisé, et je vous récupère demain à sept heures. Ça vous fera à peu près cinq heures pleines de bites dans le cul, de quoi vous passer l'envie d'en parler jusqu'au prochain millénaire. Et troisième choix, parce que je suis vraiment un lieutenant sympa : vous fermez vos gueules sur la sexualité de n'importe quel putain de soldat dans tout le pays ou je vous grave « gay pride » sur le front avec mon canif rouillé. Il redresse son colt sur son épaule. — Je suis tout disposé les gars. Filez vos ordres. Williamson et Carter se glissent avec lenteur sur le côté du mât sans quitter des yeux le colt, s'écrasent à terre et rampent jusqu'au feu de camp, la queue serrée entre les jambes. Louie renifle – quelque chose comme du sable, pour changer des embruns – et se masse la nuque, s'appuie contre le mât et fixe la nuit noire. Peu à peu, les gars partent dormir quelques heures dans les hamacs, préférant éviter les cabines trop humides, et des pas crissent contre le sable échoué sur le pont dans sa direction. Il ne se retourne pas, parce que ça n'a plus d'importance. — Lieutenant ? La voix d'Andrew Waylis résonne dans l'obscurité et brise le silence. Louie se retourne et s'accoude contre le mât, lui jette un regard dur. — Casse-toi. Andrew hausse un sourcil, redresse les épaules. — C'est pas...Barre-toi. Il le regarde secouer la tête et faire demi tour jusqu'au hamac, écraser une bière d'un talon rageur, et se laisser tomber puis s’enrouler dans le tissu vert.

Nous essayons d'avancer dans la poussière, mais le sang colle nos pas à la terre et la chaleur nous enferme dans nos treillis. Ces gars n'ont pas l'habitude d'évoluer au sol, mais j'ai du les convaincre qu'ils sont soldats, donc polyvalents, et maintenant fermer vos gueules. J'entends des tirs au loin, perdus dans l'horizon invisible, je peux seulement distinguer les bottes de mes hommes, devant moi, de chaque côté de mon corps qui avance dans un nuage de sable. Les bottes encore mouillées de la mer d'Arabie que nous avons traversée depuis les canaux. Soudain, les cris et les tirs se rapprochent et je n'ai pas besoin de le dire, ils y vont, s'engouffrent dans la bouche ouverte du dragon d'orient, se jettent à plat ventre, s'accroupissent. Je pose un genou à terre et, ma carabine à l'avant, je vise les formes noires qui nous entourent. elles s'effondrent peu à peu comme les panneaux de carton d'un jeu de fête foraine. Le bateau nous attend, on a encore le temps, le temps, le temps, le temps semble s'être arrêté, et nous tirons, tirons, tandis que nos cerveaux ne pensent plus qu'avec nos yeux qui détaillent l'ennemi devant nous, nous tirons, tirons sans réfléchir à rien d'autre qu'à tirer, parce que c'est soit tirer, soit se faire tirer. Ils vont pas nous laisser remonter, putain. On est morts. Certains sont peut-être tombés, qui sait, nous n'y pensons pas. Les corps apparaissent plus tard, quand les cris et le feu cessent et que la poussière retombe lourdement contre le sol tâché. Je mouche mon nez rempli de sable contre ma manche, m'appuie sur la carabine et me relève lentement. Mes rétines envoient à mon cerveau des centaines d'images saccadées, mitraillées. Je me souviens, maintenant, d'avoir entendu Peter tomber. Sa bouche fendue en un dernier rire m'adresse une insulte silencieuse, et son regard semble voilé quand il fixe comme ça le ciel muet. C'est la première fois que je vois Peter regarder le ciel. Le cri de Johnson me parvient soudain et je me retourne pour savoir ce qu'ils foutent. Le village se dessine au travers le rideau de cristaux de sables épars. Désert. A terre, un Pakistanais agonise. Le turban sur sa tête est tombé à terre, le sang qui s'écoule de sa nuque l'a rendu pourpre. Son crâne a été touché par un tir, et sa respiration semblable à un râle monte jusqu'à mes oreilles, fort, si fort que je me demande si ce n'est pas plutôt la mienne, que j'entends. La botte noire de Johnson est posé sur ce crâne couleur de bronze, il appuie pour faire rire les autres, et la tête du soldat craque et suinte, prête à se fendre et à lâcher son âme dans les creux de cette semelle anglaise. J'ouvre la bouche pour lui crier d'arrêter ses conneries, de laisser ce type, mais rien ne sort. Je sens mon ventre se tendre pour lancer l'appel, mais rien ne vient stopper les rires de mes hommes. La botte presse plus fort et l'homme ferme les yeux. L'homme. Il n'a plus la force de gémir. Je hurle à Johnson que c'est un ordre, un putain d'ordre, vire ton putain de pied de là, on remonte à bord, on remonte à bord. Mais Johnson me regarde, souriant, et attend mes ordres. Il n'entend pas. Je prends mon élan pour courir vers lui et lui coller une droite qui le fera dégager de là. Chaque muscle de mon corps se tend au ralenti, je ne bouge pas du sol. Je gesticule et mes bras sont lourds comme deux enclumes. Johnson rit et lève le pied. Ma respiration s'arrête. On est morts. Le pied s'abat sur le crâne qui éclate en des milliards d'étincelles rouge et or. Je me réveille en sursaut, une sueur glacée recouvrant tout mon corps. J'expédie les draps loin de moi et cherche, comme un fou, le soldat à terre. Mais sur la terre, deux pieds nus, reliés à deux jambes, reliées à un torse, relié à un cou, et cette tête, toujours cette même tête, symbole que le réel est revenu, signe évident que je suis toujours vivant. Erythraíā « la Rouge », c'est comme ça qu'on dit.


Dernière édition par Louie Sejdic le Mer 24 Fév - 11:25, édité 2 fois
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Ronan Maggs

Ronan Maggs
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MessageSujet: Re: perhaps we are what we dream.   perhaps we are what we dream. EmptyVen 19 Fév - 14:02

Bienvenue parmi nous. I love you
Le personnage nous promet de belles choses. Puis l'avatar, what else. perhaps we are what we dream. 3116260261 perhaps we are what we dream. 3458889928
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Louie Sejdic

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MessageSujet: Re: perhaps we are what we dream.   perhaps we are what we dream. EmptyVen 19 Fév - 14:02

merci, c'est gentil perhaps we are what we dream. 2485075998
(colin perhaps we are what we dream. 3458889928 )
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Aidan Vane

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MessageSujet: Re: perhaps we are what we dream.   perhaps we are what we dream. EmptyVen 19 Fév - 14:37

l'avatar, le pseudo, le début de ta fiche. perhaps we are what we dream. 3116260261
Bienvenue. I love you
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Freya Moon
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MessageSujet: Re: perhaps we are what we dream.   perhaps we are what we dream. EmptyVen 19 Fév - 16:15

J'adore le pseudo et ce début de personnage, bienvenue sur le forum. perhaps we are what we dream. 3184014106
Seul bémol, Jack a déjà été réservé, désolée. perhaps we are what we dream. 1585003236
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Louie Sejdic

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MessageSujet: Re: perhaps we are what we dream.   perhaps we are what we dream. EmptyVen 19 Fév - 16:26

merci perhaps we are what we dream. 3458889928
je suis allée jeter un coup d'oeil à ta fiche et... je veux un lien perhaps we are what we dream. 1585003236

merci beaucoup perhaps we are what we dream. 4256757470
bon, je vais attendre le 22 alors, continuer ma fiche et tout, mais rien terminer avant le 22, parce que Louie, c'est Jack perhaps we are what we dream. 3195071361
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MessageSujet: Re: perhaps we are what we dream.   perhaps we are what we dream. EmptyVen 19 Fév - 16:29

avec grand plaisir pour ce lien. perhaps we are what we dream. 1585003236

et pas de soucis pour jack, je comprends. perhaps we are what we dream. 3458889928
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Allie Moon

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MessageSujet: Re: perhaps we are what we dream.   perhaps we are what we dream. EmptyVen 19 Fév - 21:16

J'adore le pseudo et puis Jack. perhaps we are what we dream. 2854066396
Bienvenue parmi nous et courage pour ta fiche. perhaps we are what we dream. 3184014106
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Louie Sejdic

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MessageSujet: Re: perhaps we are what we dream.   perhaps we are what we dream. EmptyVen 19 Fév - 22:05

merci ma belle, c'est un hommage au louie d'unbroken perhaps we are what we dream. 3458889928
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Alicia Owlsley

Alicia Owlsley
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MessageSujet: Re: perhaps we are what we dream.   perhaps we are what we dream. EmptySam 20 Fév - 10:06

BIENVENUE PARMI NOUS! I love you
je te souhaite bon courage pour ta fiche et n'hésite surtout pas en cas de besoin  perhaps we are what we dream. 4256757470
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Jack Asquith

Jack Asquith
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MessageSujet: Re: perhaps we are what we dream.   perhaps we are what we dream. EmptySam 20 Fév - 12:16

Ce choix. perhaps we are what we dream. 3116260261
Bienvenue et bon courage pour ta fiche. perhaps we are what we dream. 3458889928
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Louie Sejdic

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MessageSujet: Re: perhaps we are what we dream.   perhaps we are what we dream. EmptyDim 21 Fév - 20:06

merci beaucoup à vous perhaps we are what we dream. 2485075998
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Allie Moon

Allie Moon
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Messages : 139
Points rp : 0
Name : Milkovich ● Mathilde.
ID card : Lily Collins, mine.
Age : twenty-seven yo.
Work/Studies : waitress in a bar, full-time mom.
In your bag : a cherry lipstick, a dummy, a notebook and coca cola bottle.

- me before you.
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MessageSujet: Re: perhaps we are what we dream.   perhaps we are what we dream. EmptyJeu 25 Fév - 17:35

Ce personnage. perhaps we are what we dream. 2556597034 perhaps we are what we dream. 2556597034 perhaps we are what we dream. 2556597034
Je valide avec grand plaisir, bon jeu parmi nous. I love you
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Louie Sejdic

Louie Sejdic
Date d'arrivée : 19/02/2016
Messages : 8
Points rp : ec
Name : oaristys.
ID card : jack o'connell, (c) leave.
Age : trente-deux ans.
Work/Studies : royal navy's lieutenant.

- me before you.
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MessageSujet: Re: perhaps we are what we dream.   perhaps we are what we dream. EmptyDim 28 Fév - 12:17

merci perhaps we are what we dream. 2485075998
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MessageSujet: Re: perhaps we are what we dream.   perhaps we are what we dream. Empty

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